EDUCATION DES JEUNES MERES CONTRE LA MALNUTRITION INFANTILE

 

 

 

Dans la région sahélienne du Yatenga, au nord-ouest du Burkina Faso, l'agglomération de Ouahigouya compte 135.000 habitants répartis entre la ville et une trentaine de villages en situation de grande pauvreté. La malnutrition infantile, due le plus souvent au passage direct des bébés à l"alimentation adulte au moment du sevrage, y fait des ravages. L'insuffisance des structures de santé publique ne permet au mieux que des interventions en urgence. La détection, le traitement et la prévention de la malnutrition infantile sont laissés aux initiatives privées. 

 

L'Association des Femmes Burkinabé de Ouahigouya (AFBO) assure depuis de nombreuses années une distribution hebdomadaire gratuite de bouillie nutritive aux enfants dénutris des villages de l'agglomération. Cette action, qui a fait la preuve de son efficacité et de son efficience contre la malnutrition infantile, se double d'une action éducative des jeunes mères.

 

En effet, la remise de bouillie, au delà de ses effets remarquables sur la santé des enfants, sert de prétexte à une réunion hebdomadaire des femmes du village autour des animatrices de l'AFBO, au cours de laquelle elles peuvent s'entretenir librement, entre femmes, de sujets tels que l'alimentation des enfants, l'hygiène, la prévention des maladies sexuellement transmissibles, le planning familial, l'excision. Les jeunes mères de 12 ans et plus sont évidemment les principales bénéficiaires de ces causeries éducatives.

 

Sollicitée de toutes parts, l'AFBO se voit contrainte, faute de moyens, de répartir ses interventions: après deux années de visites hebdomadaires, les animatrices quittent les villages pour aller apporter leur aide ailleurs. En 2010, lorsque TABALE a apporté son soutien financier et logistique, la campagne couvrait 5 villages à raison de 40 enfants dénutris par village. Elle a depuis été étendue à 15 villages et 80 enfants dénutris par village, mais toujours pour une durée de 2 ans.

Les résultats obtenus contre la malnutrition, mesurés par le rapport poids/taille et la circonférence brachiale, sont spectaculaires et constants, ainsi que le montre en annexe le rapport établi chaque semestre. Grâce à une gestion rigoureuse, l'AFBO réussit à sortir 1200 enfants de la malnutrition et à les en protéger avec 7€ par enfant et par an tout compris: salaires et charges des animatrices, formation, frais de déplacement, ingrédients des bouillies, petit équipement.

Cependant l'action éducative limitée à deux années montre ses limites. Les jeunes mères sont le plus souvent adolescentes, leur population se renouvelle très rapidement. Aussi, lorsque les animatrices quittent le village, les habitudes ancestrales reprennent progressivement le dessus et tout est à recommencer quand l'AFBO peut revenir quelques années plus tard.

 

Pour casser ce cercle vicieux et pérenniser l'impact de l'action éducative, il est apparu indispensable d'assurer une présence constante sur une longue période dans l'ensemble des villages de l'agglomération. Plusieurs générations successives de jeunes mères pourront ainsi en bénéficier et, surtout, l'AFBO pourra former dans chaque village des femmes qui prendront le relais de ses animatrices.

Compte-tenu de la nécessité d'engager et de former de nouvelles animatrices, la campagne devra être progressivement étendue à 5 nouveaux villages par an pour couvrir, dans une première étape de 3 ans, l'ensemble de l'agglomération en 2018.

A ce moment, le relais devrait être pris par les animatrices locales dans les premiers villages où l'AFBO sera intervenue en permanence depuis 2011. Les villages devenus ainsi autonomes, l'action résiduelle sera limitée à un suivi et à la fourniture des ingrédients des bouillies que les populations trop pauvres ne pourraient pas payer. 

La pertinence des méthodes et l'impact de l'action éducative seront contrôlés chaque année et des corrections pourront être apportées en fonction des résultats obtenus dans les premiers villages.

Il s'agit donc, au prix d'un investissement humain et financier important concentré sur quelques années, de passer d'une aide sociale efficace mais sans fin à un véritable projet de développement durable. 

 

Le budget total pour la première phase de 3 ans est de 43.500€ , soit 12.000€ en 2016, 15.500 en 2017 et 16.000 en 2018.

TABALE a financé jusqu'ici l'opération sur ses fonds propres grâce à une cinquantaine de dons individuels réguliers et à l'engagement de quelques entreprises mécènes. Nous pouvons à ce jour nous engager à hauteur de 19.000€ sur 3 ans, dont 9.000 sur les fonds propres et 10.000€ de mécénats d'entreprise, tout en poursuivant la recherche de mécénats et de dons privés pour compléter ce budget.

 

Pour nous aider à financer cette action, il vous suffit d'adresser un chèque libellé à l'ordre de "TABALE SOLIDARITE FRANCE-AFRIQUE" en précisant au dos du chèque "Burkina".

Vous recevrez un reçu fiscal vous permettant de bénéficier d'un crédit d'impôt de 66%.

L'intégralité de vos dons sera versée à l'AFBO.

 

                          MERCI.