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BULLETIN BURKINA  MAI  2015

PAYSAGES DE POUSSIERES

DISTRIBUTION DE LA BOUILLIE

SOUGOURI SAWADOGO

LE TISSERAND-TEINTURIER

ET SES PRODUITS FINIS

Dr  ZALA

ET DES ENFANTS ATTEINTS PAR LE NOMA

Chers amis,

 

Des nouvelles fraîches au retour du Burkina, où seules les nouvelles sont fraîches: 40 à 45° à l’ombre, 35 la nuit, saison poussière, vent et poussière. La poussière rouge s'infiltre partout, la chaleur est accablante, même pour les Burkinabès pourtant mieux armés que nous. On se demande plus que jamais comment il est possible de vivre ici.

Cela étant, la situation est calme, la transition, comme on dit ici, se fait en douceur et tous attendent avec espoir les élections. Le pays reste épargné par l'islamisme radical, mais les femmes voilées apparaissent plus nombreuses, moins cependant qu'à Marseille.

L'or, en revanche, fait des ravages: les jeunes, y compris certains élèves de l'école primaire, quittent tout pour aller tenter leur chance dans des campements de fortune où chacun creuse son tunnel dans des conditions abominables.

 

Nos partenaires burkinabés sont actifs et sérieux, les résultats enthousiasmants font oublier les quelques ratés inévitables. Voici l’état des lieux.

Education des jeunes mères contre la malnutrition infantile :

 

Le programme de l'année est respecté, 2 animatrices ont été recrutées, 2 autres sont en stage bénévole. Toutes ont été formées durant un mois chez le Dr Zala, les anciennes assurant la formation et l'encadrement sur le terrain. Une nouvelle moto a été achetée.

La campagne est désormais conduite dans 15 villages visités chaque semaine: on entame la cinquième année dans 5 villages, la troisième dans 5 autres et on débute dans les cinq derniers.

 

Au début,  les mères ne sortent pas de leurs maisons. Elles essaient d’envoyer les enfants chercher la bouillie. Ensuite viennent les grands-mères, puis, grâce à la ténacité des animatrices AFBO, viennent enfin les jeunes qui, petit à petit, participent aux discussions. Les réticences observées dans certains villages ont disparu, l’accueil est excellent et les causeries animées et ouvertes.

 

Au total, 1200 enfants reçoivent la bouillie. Les résultats constatés sur leur santé et leur croissance sont toujours aussi remarquables.

 

La dernière assemblée générale de l'AFBO a permis de sensibiliser les responsables des villages à la nécessité de former et rétribuer quelques animatrices « endogènes » qui, non seulement assureront la préparation des bouillies, mais prendront également le relais des animatrices de l'AFBO dans la formation des jeunes mères pour en assurer la pérennité. Il a été convenu que nous participerons à la prochaine AG fin 2015 pour appuyer ce message.

 

Une convention de partenariat a été signée entre l'AFBO et Tabalé pour la période 2016-2018. Elle prévoit qu'un point sera fait chaque année pour ajuster l'action en fonction des résultats et des financements obtenus.Le budget de la campagne 2016 est de 12.000€. Nous pouvons déjà compter sur 5.000€ provenant de mécénat d'entreprises. Une demande de subvention de 15.000€ sur 3 ans à l'agence des micro-projets a été rejetée. Il nous reste donc à trouver 7.000€.

Atelier de tissage et teinture:  

 

Il est en sommeil, faute de commandes. Nous comptons sur la création d'une collection de tissus d'ameublement haut de gamme et sa diffusion en Europe pour relancer cette activité. Une éditrice de tissus, venue à ses frais de Paris, a travaillé durant 4 jours avec Sougouri à cette création.

Je rechercherai dès septembre des agents commerciaux spécialisés afin que la collection soit commercialisée en janvier au salon de Paris.

Centre Persis :

 

Le projet de maternité pour lequel nous allons essayer de financer un château d’eau se révèle beaucoup plus important que ce que nous pensions. Il s’agit en fait d’un centre hospitalo-universitaire d’obstétrique et de médecine néo-natale qui, sous l’égide du CHU de Genève, permettra à des médecins burkinabé, maliens et nigériens de compléter ici leur spécialisation.

 

Le chantier va commencer cet été, sous l'égide d'Eric Bachetta, après la mort brutale de son père Jacques, maître d'oeuvre du Centre depuis l'origine.

 

A nous maintenant de trouver l'argent nécessaire pour le nouveau château d'eau, soit 19.000€. Nous allons essayer d'en obtenir la moitié auprès des agences de l'eau et comptons sur vos dons et sur le mécénat d'entreprise pour compléter ce budget.

 

 

Yipo :

 

Le nouveau responsable de la coopération Chambéry-Ouahigouya, Abdoulaye, qui m'a accompagné à Yipo, a accepté d'y suivre nos dossiers. Nous y avons eu une réunion avec l’ensemble des responsables et, pour la première fois, presqu’autant de femmes que d’hommes. Tous les programmes ont été passées en revue.

 

Maraîchage:

 

La clôture a été renforcée, les puits sont encore en eau, les récoltes sont terminées. Seul le goutte à goutte est à l’abandon. Les différentes causes techniques ayant été de nouveau discutées, il a été confirmé que le goutte à goutte ne peut fonctionner si les bassins ne sont pas remplis chaque soir. Une solution de la dernière chance devra être mise en œuvre après l’hivernage : soit l’achat d’une moto-pompe ar la communauté, soit une organisation équitable du puisage à l’aide des seaux et des poulies.

 

Warrantage:

 

Lancé prudemment avec un budget de 640€ au lieu des 1300 prévus initialement, le programme a reçu un très bon accueil: 44 emprunteurs, autant de candidats non satisfaits.

Les bénéficiaires ont consacré leur prêt à l'élevage de volailles, au maraîchage et au petit commerce. Les récoltes gagées sont stockées dans un local sain et n'ont pas subi de dégâts des nuisibles. La vente se fera progressivement dans les prochaines semaines.

A la demande initiale de construction d'un nouveau local, le comité villageois a finalement préféré la réfection du toit d'un local adjacent qui fera l'affaire. Un devis nous sera transmis rapidement.

Le reliquat du budget initial provenant de la banque de céréales avait été utilisé à d’autres fins. Il a été convenu qu’il serait intégralement réintégré au warrantage pour la campagne de fin d’année.

 

Amélioration des cultures de céréales:

 

15 paysans ont rejoint le projet, un bureau a été installé, les outils sont sur place, il ne manque que l'intervention des formateurs qui ne devrait plus tarder pour que le programme soit mis en œuvre avant l'hivernage.

 

                      JEAN-CLAUDE  VIODE

 

                                                                                                  

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